ADOPTER UN ANIMAL AU REFUGE EN SAUVE UN AUTRE !
Les petits ruisseaux font les grandes rivières !
Sur Teaming,
soutenez-nous
en rejoignant les personnes qui donnent
1 €/mois !
Cliquez ici pour en savoir plus !
RAPPORT DE L'AN 2020:
Chères donatrices, chers donateurs,
Tout d’abord j’aimerais vous remercier pour votre formidable soutien qui m’a très touché . Vos petits et vos grands et généreux dons nous permettent chaque mois, avec toutes nos forces, de sauver et soigner beaucoup d’animaux.
Malgré notre souhait au début de l’année de diminuer le nombre de nos animaux simplement parce mes forces physiques et morales faiblissent énormément nous avons finalement accueilli plus d’animaux que l’an dernier.
Nous les avons acceptés parce que nous étions leur dernière et seule chance avant l’euthanasie ou l’abattoir. Nous avons récupéré aucun chien de Roumanie mais sorti beaucoup de chiens d’ici de leurs conditions extrêmement misérables et violentes.
Des chiens enfermés toute leur vie dans un trou sans lumière et sans contact. De temps en temps de la nourriture et souvent de la violence.
Des chiens de chasse errants et maigres qui se retrouvent maintenant avec des personnes qui les aiment et leur donnent une nouvelle vie qu’ils n’ont jamais connu.
Nous sommes de plus en plus sollicités par des mairies qui sont confrontés à un grand nombre de chats sauvages ou abandonnés , chassés par tous le monde, piégés, empoisonnés, noyés. Si nous ne les prenons pas ils sont achevés par les chasseurs.
De plus en plus de vétérinaires nous appellent pour des chats de particuliers qui les amènent pour les faire euthanasier. Les chats ne sont pas propres ( un grand nombre de chats en France doit mourir pour l’hygiène) ou « agressifs » envers leur maîtres ou leurs autres chats ou chiens.
Arrivés chez nous ces chats ne montrent jamais un signe d’agressivité. Ils vivent paisiblement avec nous et d’autres chats.
De plus en plus d’SPA et associations nous demandent de l’aide pour des chats sauvages qui ne sont pas adoptables et trop stressés dans leurs structures. On les voit ici dans nos chatteries, maisons ou sur mon lit (!) content du confort , de la chaleur et de la bonne nourriture.
Ah oui mème un chat sauvage ou affamé abandonné sait après deux jours distinguer les croquettes Royal canin ou brekkies…
Mais c’est surtout la misère qui nous préoccupe. Des chèvres, moutons, ânes, vaches, chevaux, délaissés , malades, squelettiques, mourants de faim,silencieusement.
On nous les signale souvent et partout mais si les autorités administratives bloquent on ne peut rien faire sauf essayer de les acheter. De cette façon , nos étables sont pleines avec des animaux souvent à bout de force et mourant quelques jours plus tard.
Un ami à qui j’ai montré ces animaux était scandalisé et choqué par leur apparence et au vu qu’ils n’avaient que 1 ou 2ans .
Le début du massacre commence à leur naissance.
J’ai du mal de fêter Noël, la fête de l’amour , la fête de la naissance d’un enfant qui était accueilli dans une étable protégé par des animaux de ferme.
Maintenant je vois des milliard d’animaux gavés, torturés, transportés, étouffés et coupés en morceaux pour notre fête de l’amour.
La viande dans ces assiettes, était un être vivant, il avait une âme, un cœur, des sentiments, des sœurs et frère, une mère et il ne voulait en aucun cas mourir.
La chasse ici est en pleine activité , des chasseurs nous ont meme tués des animaux de nous, sans aucune conséquence .
Oui je suis usée par toute cette violence autour de moi et indifférence totale.
Mais il y a vous qui nous aidez financièrement de sauver , soigner et de maintenir en vie des centaines d’animaux. Merci infiniment pour votre soutien financier ou matériel qui va directement aux animaux.
Nous travaillons maintenant jusqu’à deux heures dans la nuit chaque jour, sans pause.
Merci aux personnes qui nous transportent dans des jours complètement surchargés des animaux à la ferme ou chez le vétérinaire.
Merci aux bénévoles qui font des longs transport d’animaux pour les sauver et les amener au refuge ; des bénévoles qui travaillent mais qui se libèrent souvent en urgence.
Merci à ceux qui apportent de la nourriture pour les animaux et du pain pour nous parce que c’est souvent la seule nourriture que nous mangeons pendant le travail.
Merci aux adoptants qui sont prêts d’accueillir un chien et d’écouter nos conseils. Des adoptants qui ont souvent la longue haleine pour un chien traumatisé. Des adoptants qui viennent souvent de très loin pour nous soutenir.
Merci aux personnes auxquelles on refuse une adoption parce que les conditions ne sont pas compatibles avec nos chiens et qui ne nous insultent pas.
Merci pour les FA pour les chats qui soignent avec beaucoup d’attention et d’amour nos bébés jusqu’à qu’ils soient prêts pour l’adoption.
Merci à tous ceux qui ont rendu un service et aidé cette année et qui nous ont soulagés
Merci pour votre solidarité et votre encouragement
Verena Fiegl
Après
un mois de travaux, la nouvelle chatterie de quarantaine est terminée. ?
Comme depuis le début de l année le" refuge chat " a été
restructuré, cette nouvelle chatterie était indispensable pour accueillir de nouveaux chats dans de bonnes conditions.
11000€ ont été investis dans cette
structure.
Isolée, fenêtre double vitrage, sol et faces carrelées sur 1m. L
électricité va être installée demain et l aménagement intérieur sera fait dès que possible ?
Chères lectrices, chers lecteurs
Comme pour tous les refuges, le confinement a pour grande répercussion de ne pas pouvoir faire adopter des animaux. Le printemps était pour nous la période la plus propice pour les adoptions de chiens. Et beaucoup attendaient depuis longtemps leur chance.
Trois collectes de croquettes organisés par des bénévoles qui étaient prévu en mars et avril ont d’ailleurs du être annulés. Nous devons, par conséquent, acheter davantage de nourriture. Les livraisons de nourriture continuent mais les retard de livraisons sont de plus en plus long selon les fournisseurs. Pour le foin nous avons aussi du nous adapter et trouver des fournisseurs qui continuent de livrer.
Nous n’avons bien sur plus aucun bénévole, ne serait ce que pour amener un animal au vétérinaire.
Nous ne pouvons amener aucun animal pour des stérilisations puisque uniquement les urgences sont traités . Et même pour elles , ce n’est pas toujours évident.
En ce qui concerne notre travail quotidien, le confinement ne change pas grand-chose. Nos journées sont toujours aussi remplies avec les soins aux animaux et le nettoyage les locaux , structures, boxes, étables…
Il était déjà impossible pour nous de nous absenter du refuge avant le confinement, simplement parce que nous n’en avons pas le temps. Le travail est omniprésent à chaque instant. Nous commençons tôt et finissons très tard, épuisées par un travail physique où il faut constamment porter des choses lourdes (croquettes, sacs de litière, poubelles, fumier, ..) et travailler à un rythme soutenu.
Avec le beau temps, les animaux profitent du soleil et de l’extérieur. Les chats adorent les agrandissement de parcs qui ont été réalisés l’hiver dernier. Ils se roulent dans l’herbe et prennent des bains de soleil. Nous leur y avons planté des arbres et arbustes pour qu’ils y aient à long terme, des endroits pour se mettre à l’ombre, grimper ou se cacher.
En ce début de printemps, il faut refaire les clôtures des prés d’été pour les chevaux, contrôler celle des chèvres pour ne pas qu’elle aillent chez le voisin et vermifuger tous les animaux.
Un immense merci à celles et ceux qui continueront de nous apporter leur soutien et aider pour payer les factures.
Merci pour eux
Chères Donatrices, chers Donateurs,
Je vous écris aujourd’hui parce que nous n’avons pas donné beaucoup de nouvelles ces derniers temps. Avec la pluie, nous avons dû gérer les étables inondées, le linge sale, un travail sans fin.
En même temps, après les fêtes de Pâques les éleveurs mettent énormément de brebis et de chevreaux à l’abattoir et les marchands nous proposaient constamment des animaux squelettiques et fatigués : moutons, chèvres de l’âge de 3-4 ans exploités jusqu’au bout. Il y a quelques semaines, nous en avions récupéré une vingtaine dont 4 sont déjà morts.
Plusieurs mairies nous ont demandé de l’aide pour des saisies d’animaux de ferme et des chats.
Deux nouveaux veaux sont arrivés ; notre but était de sauver au moins deux d’un transport en Espagne pour l’abattoir. Des bébés qui tenaient à peine debout, complètement perdues.
Et finalement bien sûr, après le confinement, constamment des appels pour des chats errants, blessés, des chatons partout.
Des appels de particuliers qui voulaient nous laisser leurs propres chatons… Des appels de mairies pour des chats délaissés parce que leur propriétaire était décédé. Nulle part, quelqu’un qui se proposait pour ces animaux. Nous avons abandonné notre décision de ne pas prendre cette année des chatons, vu leur misère, leur mort certaine et la cruauté de nombreuses personnes.
Nous sommes témoins de maltraitances atroces, mais les auteurs de ces actes ne sont jamais poursuivis par les autorités.
Ces derniers jours, un monsieur nous a appelées car il avait trouvé de tout petits chiots juste à côté d’une route dans un fossé. C’était des bébés de 4 semaines angoissés et tremblants.
Hier nous avons eu la chance de trouver des adoptants chaleureux et sympathiques pour 3 chiens après des semaines de déceptions. Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à s’investir quelques semaines jusqu’à ce que le chien prenne confiance en eux. Ils cherchent un plaisir pour eux sans investissement, ni patience. Le chien recherché doit être jeune (sinon il ne s’habitue pas), pouvoir rester quelques heures tout seul (sans bouger, pleurer ou faire des bêtises), s’entendre avec tout le monde, les chats, les lapins et faire du vélo ou 2 heures de jogging quand monsieur ou madame rentre. S’il n’est pas propre ou perd ses poils, il doit rester dans le jardin ou le garage sans aboyer ou fuguer. Idéalement, ce doit être une femelle qui ne doit pas peser plus de 5 kilos parce que leur propre chien d’élevage fait déjà 40 kilos.
Malheureusement, nous n’avons pas ce type de chien.
Par contre, j’ai à peu près 5 appels par jour de particuliers qui ne veulent plus de leur Malinois, Border collie, Staffordshire, Berger d’Anatolie ou Berger australien de 6 mois ou 1 an car il détruit, aboie, fugue pendant les 10 heures où il reste seul. Les propriétaires ont consulté des comportementalistes (plusieurs), des vétérinaires, dépensé beaucoup d’argent et finalement nous sommes leur « dernier secours ».
Nous sommes très sollicitées pour des urgences alors que nous ne sommes qu’au début de l’été. Nous avons ouvert une cagnotte pour nous permettre de faire à tout les frais.
Merci infiniment pour votre precieux et fidèle soutien.
Chères donatrices, chers donateurs
Le froid s’installe et nos maisons et chatteries sont pleines d’animaux qui cherchent un abri et de la chaleur.
L’année est presque finie et j’aimerais partager avec vous un bref bilan de nos sauvetages et de notre vie quotidienne.
La souffrance animale qui se manifeste pour chaque espèce nous a de nouveau obligé à accueillir un grand nombre d’animaux pour les sauver d une mort cruelle et certaine.
Nous avons organisé deux grands transports depuis une fourrière roumaine, un mouroir et un lieu où règne une violence humaine sans fin.
Parmi les chiens qui sont arrivés à la Ferme des Rescapés, certains, bien que traumatisés, ont une grande capacité de résilience . Nous avons pu trouver des personnes merveilleuses qui leur donnent amour et attention.
Il y a d’autres chiens qui ne sont pas encore prêt pour l’adoption , malgré beaucoup de travail de notre côté. Ils sont terrifiés par l’humain.
Deux fourrières nous ont également confié un très grand nombre de chats. Elles nous les ont amenés afin de leur éviter l'euthanasie. Il y a des chats sauvages mais aussi des chats abandonnés, parfois très beaux et affectueux.
Les chats sauvages sont rarement plus agés que 3 ou 4 ans. « Chats libres» dehors , face aux maladies et aux dangers , leur espérance de vie est très courte.
On nous a apporté des chats trouvés dans la rue qui traînaient depuis des semaines avant que l'on nous avertisse. Malheureusement, le temps qui s'est écoulé avant leur prise en charge est bien souvent trop long et certains n’ont pas survécu.
Une petite chatonne siamoise, type sacré de Birmanie âgée de tout juste 3 mois traînait autour d une maison et éventrait les poubelles comme nous l'a expliqué la femme qui nous l'a finalement apportée. Un matin elle l’ a finalement trouvé blessée. Elle ne lui avait jamais donné quelque chose à manger.
Jamais je n'oublierais comment la chatonne me parlait, ni comment elle engloutissait la nourriture avidement tous les jours.
Abandonnée, jetée hors d'un foyer, elle n'a jamais été aidée par personne et s'est retrouvée seule dans la nature.Mais, comme toujours, les chats abandonnés ne se débrouillent pas seuls.
Malgré les traitements, son état ne s’est pas amélioré. Le vétérinaire a constaté que sa colonne vertébrale était cassée, probablement suite à un coup reçu ou un autre traumatisme.
Nombreuses sont les personnes qui ont pour devise: surtout ne pas donner à manger, ne pas abriter un animal en détresse qui pleure, qui nous suit, qui miaule devant la porte. Il risquerait de penser qu'il a trouvé une maison.
«On n'a pas les moyens», combien de fois ai-je entendu cette phrase pour justifier son propre égoïsme et son indifférence.
Le dernier service que j'ai pu rendre à cette chatonne était de la faire euthanasier par notre vétérinaire parce qu’elle a été abandonné, dehors, seule, livrée à elle-même. Une enfant terrifiée, sans protection, affamée.
Je pourrais vous raconter un livre d'histoires comme celle-là.
Nous sommes confrontées chaque jour à une cruelle et stupide mentalité qui nous détruit à petit feu.
Maintenant il est très tard et le dernier chien s'est enfin endormi paisiblement au chaud avec le ventre plein.
Pareil pour tous les chats sur les canapés, lits, fauteuils, à côté des radiateurs. Les uns se blottissent contre les autres, il y a beaucoup de gestes tendres et affectueux entre les chats sauvages. Je ne trouve plus une place pour moi dans mon lit....
Les chèvres, moutons, vaches , veaux et chevaux qui ont trouvé refuge sur notre ferme cette année, ont été épargné des longs transports en Espagne ou Italie et ne seront pas entassés, égorgés et abattus.
Cette année nous avons réalisé beaucoup de travaux au sein du refuge: Nous leur avons agrandi leur espace, leur étables , leurs parcs et leurs chatteries. Nous avons réaménagé des structures et en avons construit de nouvelles pour que leurs besoins soient satisfaits.
Tout cela grâce à votre aide, à votre soutien, petit ou grand, régulier ou ponctuel.
Ensemble, vous formez la structure qui sauve, nourrit, abrite et rend 700 animaux heureux.
Un immense Merci.
Verena Fiegl
Entre janvier et novembre 2019, l’association a accueilli 101 chiens , environ 210 chats, 11 équidés, 2 veaux et une trentaine de chèvres et moutons.
J’aimerais vous remercier et vous faire part de toute ma gratitude concernant votre soutien.
Cette année, je n’ai pas trouvé le temps de vous écrire un rapport annuel, justement parce que le temps nous fait cruellement défaut.
En effet, nous nous consacrons entièrement aux nombreux animaux qui vivent ici. Certains sont d’anciens pensionnaires, d’autres sont arrivés au cours de l’année.
Nous avons accueilli 100
chiens, beaucoup venant de Roumanie. Certains étaient dans un état catastrophique.
Heureusement, nous avons eu aussi de belles adoptions grâce à des adoptants chaleureux.
La situation des chats ne
s’améliore pas.
Des chats sociables et surtout des chats sauvages sont amenés régulièrement dans notre refuge et, même à cette période, nous accueillons encore des chatons.
Tout au long de l’année, nous avons été, pour tous ces animaux, le dernier recours.
Nous sommes constamment
obligées de refuser notre aide à un grand nombre d’animaux et nous savons pertinemment que, chaque refus de notre part, signifie la mort ou l’abandon de l’animal.
Chaque jour, nous répondons à une vingtaine d’appels concernant des abandons, des actes de cruauté ou de graves négligences sur des animaux de ferme ou de particuliers.
Nous sommes insultées lorsque nous refusons de prendre en charge un animal ou bien lorsque nous ne sommes pas disponibles tout de suite.
En plus de notre importante charge de travail, nous devons également vivre avec des décès d’animaux qui nous étaient chers, auxquels nous étions très attachées.
Depuis plusieurs semaines
et, malgré tous les efforts que nous avons déployés nous n’arrivons pas à retrouver mon chien, Elvis, récemment arrivé de Roumanie, terrorisé et en fuite.
Il se retrouve dans un monde indifférent, dans un milieu hostile, d’autant plus à cette période où les chasseurs sont partout.
Comme si cela ne suffisait pas, les services vétérinaires nous ont demandé des aménagements structurels très chers et notre situation financière est critique .
Notre vieux tracteur a également dû être remplacé et le nouveau nous a coûté 11000 euros.
Nous nous privons de tout pour survivre avec nos animaux.
Mais nous avons encore
sauvé énormément de vies et nous avons épargné à tous ces animaux une mort cruelle. Bon nombre d’entre eux sont tout simplement heureux ici.
Et cela reste, pour nous, l’essentiel.
Je vous prie de continuer à nous soutenir et je vous remercie encore pour toute votre aide.
Je vous souhaite de bonnes fêtes, en paix.
Cordialement,
Verena Fiegl
La Ferme des Rescapés
Le fraysse
46700 Cassagnes
http//:la-ferme-des-rescapes.org
Tel : 06 04 41 80 45
Chères lectrices, chers lecteurs,
Je tiens d’abord à vous remercier pour votre aide. Sans votre soutien financier, la Ferme avec ses centaines d’animaux ne pourrait pas continuer. Même si nous sommes soutenues par la Fondation 30 Millions d’Amis et la Fondation Brigitte Bardot, la grande majorité des frais est payée par vos dons. Le fait que nous soyons le seul refuge à accueillir des chats sauvages ou des chats déclarés comme agressifs fait venir des chats de toute la France, soit de particuliers, de fourrières ou d’associations. Le travail de nettoyage et de soins dans toutes les maisons et chatteries est énorme. Mais il n’y a même pas le temps d’être épuisées moralement ou physiquement. L’abandon en France est pire que jamais, la cruauté humaine envers les animaux devient de plus en plus un amusement et une banalité.
Chaque jour, je suis confrontée à des atrocités envers des animaux et à une indifférence des gens vis-à-vis de leurs propres animaux comme envers les animaux errants " Se débarrasser par tous les moyens, sans attachement, sans pitié » c’est la règle.
Cette année, nous avons commencé à sortir des chiens de deux différentes fourrières de Roumanie, après avoir découvert les conditions de vie ou de mort indescriptibles qui règnent là-bas. Les chiens, victimes de torture, arrivent très souvent dans un état terrorisé et presque détruits. La vie à la Ferme, libres, en meute et sans violence aide à surmonter leurs blessures et séquelles, même si c’est quelquefois une question de mois, voire d’années. Nous avons quand même des résultats spectaculaires et pouvons placer des chiens extraordinaires, paisibles et joyeux. Les adoptants sont comblés. Par contre, le fait de les faire venir à la Ferme nous coûte une fortune et est épuisant car l’organisation logistique est très lourde. Ce n’est que l’amour pour ces chiens qui nous a donné la patience et la force pour surmonter toutes les difficultés et le travail quotidien.
Je ne veux pas oublier les animaux de ferme (chèvres, moutons, volailles, chevaux) que nous accueillons aussi pour les sauver de l’abattoir. Malheureusement, nous sommes souvent obligées de refuser certains de ces animaux comme les veaux, cochons ou vaches car nous sommes à la limite de nos capacités d’accueil, mais aussi personnelles. N’oublions pas que ces fêtes de Noël signifient pour les animaux surtout un grand massacre et de la souffrance. Pour continuer à diminuer le désespoir et la peur des animaux même à petite échelle, je vous prie de continuer à nous soutenir dans notre combat. Nous nous privons de tout, nous travaillons chaque jour jusqu’à 1 ou 2 heures du matin, mais nous avons besoin de votre aide financière pour tenir et avancer.
Avec toute ma reconnaissance et bonnes fêtes de fin d’année dans la paix.
Un grand merci à tous les bénévoles qui nous ont apportés leur aide cette année.
Garder force et courage, un défi quotidien
5 décembre 2016
Pour des centaines d’animaux, la Ferme des Rescapés est un refuge sacré. Leur vie dépend de son existence. Si leur route n’avait pas croisé la nôtre, ils seraient
morts euthanasiés en fourrière, empoisonnés ou abattus.
Tous les matins je me lève en sachant que les 18 prochaines heures ne seront faites que de soins, de ménage, de rangement et d’entretien, car pour tenir propre et en bon état tous les lieux
qu’occupent les animaux, il faut la journée et une partie de la nuit. Et le lendemain, il faut tout recommencer à zéro. Nettoyage des innombrables bacs à litière, des centaines de kilos de linge
sale, nettoyage du sol, des meubles, des fenêtres, des parcs, des étables, des boxes… Notre travail est infini.
Quel que soit le temps qu’il fait, notre état de santé, notre moral, notre force ou fatigue, nous devons affronter tous les jours une montagne de travail et de responsabilités.
Cette année encore, notre engagement auprès des animaux nous a montré la violence, l’indifférence, l’égoïsme et la haine de beaucoup d’humains. Nous avons dû faire
face à une hausse des abandons et à une violence croissante envers les chats.
On nous a apporté des chatons qui ont été jetés d’une voiture, avec le visage tuméfié. Beaucoup ont été trouvés dans des poubelles ou simplement au bord de la route.
Nous avons aussi accueilli beaucoup de jeunes mères chattes, dont les propriétaires se sont débarrassés en même temps que de leurs chatons. Enormément de personnes ne montrent aucun réel attachement
envers leurs animaux qu’ils ont parfois eus pendant plusieurs années. Même s’ils les ont soignés pendant quelques années, un divorce, un déménagement, une difficulté,… ne les empêche pas de les
abandonner sans penser aux conséquences que cela aura pour l’animal. Il est vrai que certains veulent garder bonne conscience quand ils abandonnent leur animal mais pour d’autres, un animal cela se
remplace et n’a ni valeur ni sentiment.
Récemment, une dame nous a téléphoné. Elle tenait un stand sur un marché de Noël. Une chatte squelettique est arrivée au milieu des commerçants. Si quelques femmes comme elle, ont eu pitié et lui ont
donné à manger, d’autres sont restées indifférentes sous prétexte de ne pas vouloir s’impliquer ou de ne pas être responsables. Pire, des hommes ont immédiatement menacé de tuer la chatte
si elle continuait à traîner dehors alors qu’elle ne les dérangeait pas le moins du monde.
Pourquoi tant de haine et de violence contre un pauvre être d’à peine 1,5 kilogramme ?
Le nombre de chats errants ou sauvages qui chaque année sont tués ou empoissonnés parce qu’ils « dérangent » est hallucinant.
La Ferme des Rescapés n’accueille qu’une infime goutte d’eau de la souffrance animale. Des milliards d’animaux sont tués chaque année en France.
Mais pour ceux qui trouvent refuge à la Ferme, c’est une chance, la seule qui va leur permettre de continuer à vivre, d’échapper à la mort et à la violence. Ici ils trouvent habitat, chaleur,
nourriture à volonté et paix.
C’est pour eux, pour qu’ils puissent vivre, que tous les matins je rassemble mon énergie et mon courage pour affronter une dure et rude journée de travail, de combat, de soucis financiers, de peine …
Car quand on travaille avec des êtres vivants, on côtoie aussi la mort. Et contrairement à ce que pensent beaucoup, on ne s’y habitue jamais.
J’essaye d’apprendre à connaître le mieux possible chaque animal qui arrive ou vit ici. Avec certains, je noue des liens plus proches qu’avec d’autres. Certains nous marquent aussi beaucoup par
leur histoire, leur passé, leur courage, leur force, leur merveilleuse façon d’être. Chacun est unique.
La perte d’un animal est toujours un échec, une peine, une souffrance. Beaucoup laissent un vide derrière eux, des images, des souvenirs qui nous poursuivent. Nous
les pleurons, ils nous manquent malgré la présence des autres.
Parfois il faut accepter de les laisser partir, même si personnellement on n’est pas « prêt » pour leur départ. Nos sentiments et états d’âme n’ont pas d’importance. Nous essayons tout pour les
sauver, mais parfois la mort est simplement venue les emmener et il est de notre devoir d’abréger les souffrances de leurs dernières heures.
Au cours de ces derniers mois, j’ai dû faire euthanasier 3 de mes chevaux du refuge. Pour deux d’entre eux, je savais que la mort les frapperait bientôt. Pour le troisième, elle m’a prise par
surprise. A tous, j’ai essayé de leur donner encore une chance. J’ai essayé qu’ils se relèvent. Mais des miracles, il n’y en a presque jamais. Alors, je téléphone au cabinet vétérinaire, j’attends
qu’un vétérinaire vienne et je laisse ceux que j’aime s’en aller.
Que ce soit des chevaux, des chats, des chèvres,.. peu importe. Souvent on a des regrets de ne pas avoir fait ceci ou cela, de ne pas leur avoir octroyé plus de temps. Nos remords nous poursuivent,
nous hantent, nous sommes nous-mêmes notre juge le plus sévère, car nous les aimons, les respectons ; nous nous sentons responsables.
Nous ressentons chaque jour le vide qu’ils ont laissé derrière eux et notre peine est quotidienne . Nous devons malgré elle faire notre travail, soigner tous les autres animaux, recevoir des
personnes, continuer.
Nous devons nous battre pour trouver l’argent nécessaire pour leur nourriture, les soins vétérinaires, l’eau, l’électricité, les travaux d’entretien…
Nous avons envoyé des dossiers de demande d’aide à beaucoup d’organismes, de grandes associations ou sites. Mais seules la Fondation Richard, la Fondation 30 millions d’Amis et la Fondation Brigitte
Bardot ont renouvelé leur précieux soutien à La Ferme des Rescapés. Une aide capitale et indispensable, mais qui est bien loin de couvrir tous nos frais.
Seuls vos dons nous permettront de continuer notre combat. Votre aide décidera de l’avenir de La Ferme des Rescapés.
Pour tous les animaux qui vivent ici ou ceux pour lesquels on vient frapper à notre porte, La Ferme des Rescapés est un lieu indispensable et unique, car contrairement à beaucoup d’autres refuges,
elle accueille des animaux qui ne sont pas adoptables. Animaux sauvages, malades ou difficiles, ici ils peuvent finir leur vie.
C’est pourquoi, je vous prie aujourd’hui, de les aider, de leur permettre de vivre.
Parlez de La Ferme des Rescapés autour de vous, demandez et distribuez des flyers et si vous apportez votre aide financière à l’association, alors sachez que votre don sera utilisé
intégralement pour les animaux.
Mon travail et celui de ma mère est exclusivement bénévole. Nous n’avons aucun salaire et nous privons de tout pour tenir cette Ferme.
Morlind Fiegl
Trois nouveaux pensionnaires
10 janvier 2016
22 juillet 2015
Voici deux mères avec leurs six chatons que nous avons récupérés récemment. Ils sont arrivés chez des particuliers et ont, soit disant, fait peur au chat de la maison.
Les adultes et les petits sont dans un état pitoyable : couverts de puces, le ventre plein de vers, les yeux gonflés et enflammés et ont un évident retard de croissance. Tous nagent dans la diarrhée. Une des mères présente une blessure ancienne avec beaucoup de pus.
Un des chatons de cette portée est mort le lendemain matin de son arrivée. Il était mal nourri, avait des vers, le calicivirus et la diarrhée.
On nous apporte de plus en plus fréquemment des animaux délaissés, mal nourris et pas soignés. Quand ils arrivent finalement chez nous, c’est quelquefois trop tard malgré tous nos efforts. Les chats sont extrêmement sensibles aux vers et à la déshydratation. Une simple diarrhée pas soignée tue vite des chatons, mais aussi des adultes. De nombreux chats disparaissent ainsi des jardins de particuliers où ils avaient trouvé refuge et espéré de l’aide, mais bien souvent j’ai l’impression que les personnes n’éprouvent qu’un soulagement à la mort de ces chats. La pitié et la compassion pour un animal malade ou laid sont rares.
On nous appelle souvent pour demander si nous sommes prêtes à prendre des animaux abandonnés. Mais même si leur état est apparemment alarmant (« Il est couvert de plaies, très maigre, il n’a plus de poils,… »), les gens tardent à nous les apporter. Ils partent d’abord en vacances quelques jours, ou ils ne veulent pas voyager parce qu’il fait trop chaud ou trop froid à leur goût, ou bien ils ne supportent pas de voir un chat enfermé dans une cage piège. Apparemment cela leur fait plus de peine que de le voir mourir à petit feu !
Les chats dérangent souvent et très vite. Les arguments sont nombreux : « Il embête mon chat », « elle agresse mon chien pour défendre ses petits », « je ne veux pas la nourrir sinon elle va croire qu’elle peut rester et j’ai déjà un chat »… On me dit souvent : « Vous savez Mme Fiegl, ça me fait quelque chose, il a pleuré toute la nuit devant ma porte et il était vraiment affamé, mais il n’est pas à moi…»
Beaucoup ont la chance d’être apportés ici, les autres meurent silencieusement devant les yeux de plusieurs personnes.
J’avoue, j’ai souvent du mal à rester calme, à ne pas trop montrer ma colère, par peur que chats ne soient jamais amenés ici. Mais quand je les enterre trois jours après leur arrivée parce que leurs séquelles étaient trop graves et irréversibles, quand je les vois se battre pour vivre, ou bien piétiner pour la première fois dans des couvertures propres, manger à leur faim sans être chassés, quand je vois les mères allaiter et lécher leurs petits pendant deux mois, je pleure encore plus pour ceux qui n’ont connu que l’enfer.
Verena FIEGL